Le racisme, une idée qu’on réfute tous (ou pas…), un mot dont on se dit être rebuté, une attitude que prennent certains et qu’on juge repoussante, répugnante mais encore ? Je ne vois là qu’une suite de mots dignes, une fois mis ensemble, de figurer dans un profil d’un quelconque réseau social, parmi tant d’autres belles phrases faisant figure de discours pittoresque qui montre notre soi-disant implication ou philosophie du tumulte qu’est notre monde.
Black or White est la chanson à travers laquelle Michael vocifère son désaccord vis-à-vis du racisme (et de tout ce qui va avec...). Le single, même avant sa parution dans l’album Dangerous, était un énorme succès. On ne peut malheureusement pas en dire autant pour le clip. La balade autour du monde, à travers les cultures, ainsi que les effets de morphing étaient remarquables. Ce n’est que ce qui vient après, à savoir, la ‘’Panther Dance’’, qui a dérangé certains. Je rappelle qu’il s’agit des minutes durant lesquelles Michael, qui après avoir été une panthère noire, danse merveilleusement, sans musique en fond, en cassant violemment un ensemble de vitres et pares-brise où étaient inscrits des tags relatifs à certains mouvements ou organisations racistes ou xénophobes. Ce passage fut d’ailleurs censuré, et MJ drôlement critiqué, sous prétexte qu’une des scènes, celle avec la braguette, était offensante. Mais oui, bien sûr… Si l’on regarde tous les chefs-d’œuvre que pondent les artistes actuels, on ne peut que souligner leur talent brillant et l’absence totale de scènes obscènes n’est-ce pas ? Revenons à nos moutons, suite à ces critiques Michael s’excusa et une version modifiée du clip vit le jour notamment dans les DVDs. Dans ladite nouvelle version, il n’y a en fait que les tags qui ont été retirés. Je n’en dirai pas plus… De toute façon, il est fort probable que je fasse un article sur le clip (c’est pas sûr), mais pour l’instant penchons-nous sur les paroles.
La chanson commence donc par un solo de Slash, et du dialogue d’un père et de son fils où le premier demande au second d’éteindre sa radio. Cette même scène sera reproduite au début du clip. (Oui je sais, j’ai dit que j’allais pas en parler, du clip). Bref, la chanson raconte l’histoire de Michael et de sa copine de couleur différente qui se font, a priori, recaler dans une soirée, un samedi soir. De couleur différente, j’aime pas du tout cette expression... C’est comme si le blanc était la couleur par défaut et que le reste c’est des variantes. Bon, je ne pense pas que de nos jours un tel acte, ou d’ailleurs tout autre acte similaire, relatif à de la discrimination raciale, serait admissible, je ne crois même pas qu’on oserait l’accomplir, du moins pas solennellement. Oh que non… On n’osera point diffamer l’image qu’autrui a de nous, on n’osera encore moins blesser quelqu’un dont les origines sont différentes des nôtres, enfin bon on ne voudra pas que les autres nous qualifient de racistes serait une phrase plus juste. L’hypocrisie, la clé de notre survie, que serait devenue notre société sans elle, dites-moi ! Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi Michael la stigmatise : “Don't Tell Me You Agree With Me When I Saw You Kicking Dirt In My Eye”. En Français, “Ne me dites que vous êtes d'accord avec moi, alors que vous me donnez un coup de couteau dans le dos”.
Il faut néanmoins savoir que même si le racisme ne se sent pas trop dans la société, si l’on fermait les yeux sur certains cas, il existe dans notre magnifique monde des organisations telles que le KKK qui revendiquent par exemple la suprématie blanche, ou d’autres groupes encore, plus ou moins importants, se structurant tantôt de façon officielle, association ou parti politique, et là bien sûr on utilise les mots formels qu’il faut, tantôt sous forme de secte ou de gang et là tout est permis. Après quoi, on leur offre une liberté d'expression ou on les qualifie de terroristes extrémistes selon certains critères. Je vais éviter de trop parler des ces organisations, ou même de les citer. Je n’ai point envie de leur faire de la promotion. En tout cas, les idées qu’ils défendent m’écœurent.
Il ne faut juger quelqu’un à sa couleur, à ses origines,
Malgré la différence des traditions et coutumes,
La sanguine n'est certes pas la clémentine,
Mais tous deux sont des agrumes.