Ah les enfants… ces petits êtres innocents, adorablement choux, d’instinct puéril qui représentent ce qu’il y a de plus pur en ce bas monde… ces petits bouts de viandes protégés dès le plus jeune âge contre les serres malsaines voulant les pouponner...ces pages vides sur lesquelles dansent en harmonie des plumes acerbes, dont l’encre noir de joie, de courage, d’amour, de valeurs chevaleresques, dévale au fil des lignes se traçant au fil du temps…
En esquissant cette introduction, je n’ai pas pu m’empêcher de revoir les scènes de dessins animés qui ont eu le mérite d’enjoliver mon enfance, des scènes de gloire et de prestige, des histoires de super-héros, de princes charmants, que c’était beau, certes niais mais très beau. Bref, cette naïveté qui caractérise tant les enfants se perd de plus en plus de nos jours, devant la cruauté qu’est en train de devenir ce monde. Cette naïveté infantile, cadenassée à une sorte d’optimisme aveugle, se fait actuellement très rare même chez les plus jeunes. Pourquoi ? Trouver une réponse nécessiterait bien une longue étude. Peut-être que ce n’est que les parents qui n’y mettent pas du leur, ou du moins pas assez. C’est du moins ce que pensait Michael en écrivant son titre Do you know where your children are ?, chanson datant des sessions Bad avant d’être laissée, au grand désespoir des fans, à l’abandon. Pour la petite anecdote, le titre de la chanson et surtout son refrain sont des clins d’oeil à des annonces diffusées à la télévision américaine par le service publique des States, où l’on posait à l’audience dans les alentours de 22h ou en 23h, la question “Do you know where your children are ?” Savez-vous où sont vos enfants ? Il y a d’ailleurs eu pas mal d’autres clins d’oeil de la sorte, je citerai par exemple cet extrait des Simpsons :
Comme vous pouvez le deviner, la chanson stigmatise l’insouciance de certains parents à l’égard de leur progéniture, à travers une histoire émouvante dont je parlerai un peu plus tard. À ce jour on dénombre trois versions de la chanson : une fuite parue en 2010 avec le grand Slash à la guitare puis les deux versions de l’album Xscape, dont j’avais parlé brièvement à ma première écoute. Mon avis à leur égard n’a pas drôlement changé. La version originale, qui mine de rien reste assez fidèle à la fuite avec en plus un synthé style année 80 pas très vilain, et la version remixée que seul l’aspect “officiel” lui offre l’autorisation de figurer dans cette liste. Personnellement ma préférée reste celle avec Slash, je me rappelle l’avoir écoutée avec cette phrase au début. “You can ask yourself a question, do I feel lucky ? Well, do you ? Punk ! “ Tu peux te poser une question, suis-je chanceux ? Eh Bien ! L’es-tu ? Minable !
Cette phrase est tirée du film Dirty Harry, dite par Clint Eastwood dans la scène ci-dessus, et qui restera une de ses citations les plus cultes. Je ne sais malheureusement pas si elle figure vraiment dans la chanson ou si elle a simplement été ajoutée par un fan, en tout cas elle n’y est pas dans les versions officielles. De plus, son rapport avec les paroles m’échappe un peu. Je vous laisse écouter les trois versions dans la playlist qui suit.
Revenons au paroles d’ailleurs ! La chanson raconte l’histoire d’une famille harassée par l’ébriété chronique du père, annihilée par l’absence d’une mère prostituée. Par un jour sombre, le père après une longue journée de labeur rentre trouver sa femme, le visage caché de ses mains, en pleurs. Father runs to the table He says "What's going on" Mother cries desperately "Our little baby's gone!" Père court jusqu’à la table, et dit « qu’est-ce qu’il se passe ? » La mère pleure désespérément,« Notre petit bébé est parti ! »
Après avoir pris le soin de leur écrire un petit mot, leur fille a fugué. Dans cette dernière lettre, elle déclare en avoir marre de son beau-père qui, une fois lui avoir promis les plus beaux cadeaux, abusait sexuellement d’elle malgré son jeune âge. Seule et dénudée, elle erre maintenant dans la rue, cherchant çà et là un quelconque refuge. How will this girl survive? She ain't got nothing to eat ! Comment va-t-elle survivre ? Elle n’a rien à manger !
Brisée mais courageuse, elle se décide à devenir une star, se dirige vers Hollywood, voyant en les promesses de gloire, de fortune, livrées par le monde du showbiz son unique espoir. She gets off from the train station The man is waiting there "I'll show you where the money is, Girl just let down your hair" Elle sort de la gare, où un homme l’attend « Je vais te montrer où l’argent se trouve, fillette relâche juste tes cheveux »
Il l'emmène maintenant sur les trottoirs, l’obligeant à vendre son corps, salir sa dignité, après quoi la police vint l’arrêter. La victime se voit là culpabilisée. L’histoire et le couplet finissent sur cette phrase: Elle n’a que 12 ans !
La chanson blâme comme dit précédemment l’insouciance des parents, voire de toute une société si l’on voyait le problème à échelle plus grande. L’éducation est vraiment le plus énigmatique des mystères, la plus pénible des besognes. Comment bien éduquer son enfant dans ce monde totalement chambardé ? Une question qui me laisse perplexe, coincé.
Crédits:
Source
Image libre de droit (source)