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Ch 3 : Le Lac

 Enfin ils émergèrent des sous-bois, tandis que le soleil disparaissait presque à l'horizon, sur leur droite. Michael était bien content d'avoir un guide dans ces terres inconnues, ainsi qu'un endroit où passer la nuit.

Vrahïngué le mena à travers une prairie de hautes herbes courbées par le vent , et le ménestrel entendit le chantonnement d'un ruisseau courant sur les galets.

« C'est encore loin ? » s'enquit-il.

Sa journée de marche à travers les collines l'avait épuisé.

« Non, pas trop », répondit Vrahïngué d'un ton léger.

Il n'en dit pas plus, et Michael n'insista pas.

Alors qu'ils avançaient d'un bon pas, Vrahïngué dit soudain :

« Arrêtez-vous. »

Au même instant, Michael ne sentit pas le sol sous son pied droit. Il se rejeta vivement en arrière, perdit l'équilibre et, alors que son pied gauche dérapait, Vrahïngué le retint par le col de son manteau. Le ménestrel reprit son souffle à quelque pas de la falaise, le cœur battant à tout rompre ; il avait bien cru y passer.

« Tu aurais pu me prévenir plus tôt, articula-t-il à l'adresse du jeune garçon.

– Désolé, fit celui-ci avec un sourire contrit.

– Allez, ce n'est pas grave, mais tu y penseras le prochaine fois.

– Oui, oui. »

Le ménestrel jeta un œil du côté de la falaise. Il entrevit des reflets dans la pénombre du crépuscule et s'approcha du bord. La muraille de pierre descendait à pic dans un grand lac cerclé de falaises noires. Ses eaux, au fond, brillaient des rayons de lune qui commençaient tout juste à illuminer le ciel.

« Venez, il nous faut descendre, l'appela Vrahïngué.

– Descendre ? s'inquiéta Michael.

– Oui, descendre, pas sauter, si ça peut vous rassurer. »

Le jeune homme se demanda de quelle manière on pouvait bien descendre dans pareil endroit, et il suivit l'Antalarien avec une certaine appréhension. Celui-ci contourna sur quelques mètres le bord de la falaise, puis s'en approcha et soudain disparut à la vue de Michael. Il ne semblait pas être tombé, car aucun cri ne se fit entendre, aussi Michael ne s'inquiéta-t-il pas vraiment. Précautionneusement, il s'avança à son tour et distingua les premières marches d'un escalier qui semblait longer le mur de roche. Le jeune homme s'y engagea et remarqua que ledit escalier n'était pas très large. Craignant une chute, il opéra une descente lente et parvint sain et sauf au bas des marches, à la suite de Vrahïngué. Ce dernier ne se retourna pas une seule seconde pour vérifier que le ménestrel s'en sortait et il ne se retourna pas non plus lorsqu'il le conduisit le long de la rive du lac.

Le Menestre MJ au bord du lac

De près, l'eau de celui-ci ne reflétait pas seulement la lumière de la lune, elle semblait être elle-même d'argent, et de petits poissons curieux venaient troubler son calme limpide.

Michael resta un instant à observer cette étrangeté, mais il eut beau tendre le bras, l'eau était malheureusement trop bas pour qu'il puisse la toucher.

Les petits poissons laissaient dans leur sillage comme une traînée de rayon de lune et ils semblaient qu'ils fussent eux-mêmes le fruit des ces rayons. Leur ballet à la surface de l'eau avait quelque chose d'hypnotisant, et le ménestrel n'aurait su dire combien de temps il était resté à les regarder lorsqu'il se redressa enfin pour rejoindre Vrahïngué.

Ce dernier l'attendait près d'une ouverture dans la falaise, entrée d'un tunnel sombre et humide, dont Michael ne pouvait distinguer la fin. Peu rassuré, il hésita un instant, puis emboîta finalement le pas à Vrahïngué.

Je n'ai pas le choix de toute façon.

Il espéra ne pas s'être fourré dans un quelconque traquenard, mais Vrahïngué, bien qu'un peu étrange, ne semblait pas être un mauvais garçon.

Le tunnel n'était en réalité pas bien long, une vingtaine de mètres tout au plus. Au bout se trouvait une porte, ou plutôt un semblant de porte, constitué d'un lourd rideau de couleur sombre, manifestement réalisé dans un tissu proche du velours, détail pour le moins surprenant dans cet environnement.

Vrahïngué écarta le rideau et le tint relevé pour laisser passer son invité.

Il faisait étrangement clair dans cet endroit, comparé à la nuit et à l'obscurité du tunnel, et pourtant, nul part Michael ne distingua de source de lumière, quelle qu'elle fut.

Jetant un regard circulaire sur les lieux, il remarqua que les parois de la caverne étaient tapissées de mousse. Le sol, quant à lui, n'était autre que la pierre nue, assez lisse, et presque chaude au toucher. Un petit ruisseau courait au fond de la caverne, et dans un coin, un tas de mousse et d'herbe formait ce qui devait servir de lit. A quelques mètres, une planche en bois rehaussée à l'aide de quelques pierres servait manifestement de table.

Une habitation rudimentaire, en somme, mais qui charma le ménestrel.

« Alors c'est ici que tu habites ?

– Parfois oui, mais pas toujours, j'ai plusieurs repères dans les environs. »

Vrahïngué commença à s'affairer, partageant l'herbe et la mousse en deux tas égaux. Pendant ce temps, Michael s'assit au sol devant la table et déposa son paquetage à côté de lui. Il en sortit du pain et des fruits secs, et en proposa à son hôte. Ce dernier secoua la tête. Michael décida tout de même de lui en laisser un peu.

Tandis qu'il mangeait, le jeune Antalarien le fixa en silence. Au bout d'un moment, il dit d'un ton hésitant :

« Je me disais... Enfin, je me demandais, plutôt... Si... Si vous accepteriez de m'emmener avec vous, enfin, si vous laisseriez vous accompagner. Cela fait un moment que je veux partir, visiter le pays, mais je n'en ai jamais eu le courage. »

Il attendit la réponse, les yeux plein d'espoir.

« Moi je veux bien, mais tes parents ? »

Michael préféra ne pas demander où ils étaient, on ne pouvait jamais savoir ce qu'il était advenu d'eux.

Vrahïngué haussa les épaules.

« Je ne sais pas où ils sont, à présent. J'ai décidé de vivre ici, dans cette région, et eux ont continué leur chemin.

– Ah... »

Michael fut un peu surpris, car le jeune homme ne semblait guère avoir plus de seize ans.

« Quel âge as-tu ? s'enquit-il.

– Dix-sept ans. Je peux venir alors ?

– Bien sûr. Mais je te préviens, je ne sais pas plus que toi où je vais.

– C'est égal, nous découvrirons ensemble, dit Vrahïngué d'un air enjoué. Quand partons-nous ?

– Dès demain matin, je pense.

– D'accord, mais dans ce cas, ne tardons pas, il nous faudra être en forme. »

Michael acquiesça en souriant.

 

 


Dessin et Montage par MJKoP77 © Tous droits réservés
Image de fond: Libre de droit (source)

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K
Eh oui, mais elles sont confortables et aérées, heureusement :p
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L
Quelle aventure !!<br /> Espérons qu'il n'ait pas trop d'ampoules aux pieds :/ car il me semble pourvu de simples chausses ;)
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