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Cry

Parmi les belles chansons pas très connues de Michael Jackson, on trouve Cry dans l'album Invincible. Écrite par R.Kelly elle sort tout d'abord le 5 décembre 2001 sous forme de single, accompagnée de Shout et Streetwalker, pour assurer la promotion de l'album. La chanson fait aussi objet d'un clip (ci-dessus), montrant tout le long de ses 5 minutes une chaîne humaine traversant le monde dont les anneaux, de différentes origines, se tiennent mutuellement la main avant de chanter en harmonie le titre en guise d'hymne. Rien que ça ? Et Michael ? A cause des problèmes qu'il avait eu avec Sony en cette période, le King of Pop refusera d'apparaître dans ce clip. J'en reparlerai d’ailleurs plus en détails dans un prochain article, revenons pour l'instant à notre titre. La chanson, comme bon nombre d'autres chansons de Michael, constitue un appel à l'entraide, à la concertation contre les différents fléaux que connaît notre monde. Contrairement à d'autres titres similaires, Cry ne stigmatise pas un seul de ces malheurs mais parle au contraire de plusieurs d'entre eux : de guerre, de pauvreté, de mensonge, de solitude, bref, de tout ce qui aura le mérite de toucher nos cœurs de pierres, de nous pousser à agir. C'est pourquoi, cet article fera de même. La chanson commence par citer le SDF dont les membres de froid figés, à même le sol dort. Et nous, préférant l'oublier, le cacher sous nos pieds, ignorons son grelottement qui, pourtant si fort, nous laisse quand même indifférent, ne faisant aucun effort pour changer son sort. “Somebody shakes when the wind blows, somebody's missing a friend, hold on, somebody's lacking a hero” (“Quelqu'un tremble quand le vent souffle, quelqu'un a besoin d'un ami, a besoin d'un héros”). La chanson fait aussi allusion à la théorie de conspiration dans le second couplet. “Stories buried and untold, someone is hiding the truth, hold on, when will this mystery unfold, and will the sun ever shine, in the blind man's eyes when he cries ?” (“Des histoires étouffées et non racontées, quelqu'un cache la vérité, tenez bon, quand ce mystère sera-t-il révélé ? Le soleil brillera-t-il un dans les yeux de l'homme aveugle quand il pleure ?”). Et c'est là le plus grand paradoxe de notre monde. D'abord on construit un système politique, avec ses partis qui revendiquent, ses pions initiés à la polémique, et les ''neutres'' cathodiques qui encouragent ou critiquent, ensuite on dit que des ''ils'', méconnus du grand public, vont par des procédés psychodysleptiques, contrôler ce monde septique, de façon sadique, satanique. Je ne suis pas en train de démentir la théorie de conspiration loin de là, ni encore d'y adhérer quoique ce sens-là me paraît bien le plus convaincant des deux. Actuellement on manque d'éléments concrets, d'indices nous permettant d'en finir avec ça, “They have not a clue, when it's all gonna end” (“Ils n'ont aucun indice, sur quand tout cela va finir”). Va-t-on le trouver un jour ?

Je me demande des fois quel plaisir pourrait bien procurer l’assujettissement d'un monde. Un sentiment de supériorité devant les regards ébahis des assujettis ? Sûrement pas, puisque ceux-ci spéculent encore sur l'existence même des conspirateurs. Peut-être y a-t-il autre chose, qui sait... En tout cas, bien des questions restent sans réponses, réponses qui pourtant nous serons d'une si grande importance. “All we have to do is reach for the truth” (“Tout ce que nous avons à faire c'est d'obtenir la vérité”).

Mais bon, il ne faut pas non plus en faire l’ultime prétexte alléguant le moindre de nos échecs, soyons francs, si la pauvreté subsiste c'est parce que nous manquons de compassion, si la dépression continue d'être c'est que nous manquons d’attention. “Tell me where were you when your children cried last night ?” (“Dites-moi où vous étiez quand vos enfants pleuraient la nuit dernière ?”) Il n' y a pas longtemps, en passant près d'un immeuble j'ai vu une fillette d'environ 7 ans, elle se cramponnait à la rampe des escaliers, essayant tant bien que mal de descendre ceux-ci avec sa grosse paire de rollers. Un fillette avec des rollers, rien de bien anormal, sans doute voulait-elle jouer avec les gamines de son âge dans le parc juste en face. Et pourtant, trouvez vous normal le fait que la fille en question descende ces escaliers depuis je ne sais quel étage, prenant le risque de tomber à cause de ses rollers ou je ne sais quel autre désastre ?

Je finirais cette fois cet article avec le refrain de la chanson, tout y est :

You can change the world (I can't do it by myself)
Vous pouvez changer le monde (Je ne peux pas le faire moi-même)
You can touch the sky (Gonna take somebody's help)
Vous pouvez toucher le ciel (J'aurais besoin de l'aide de quelqu'un)
You're the chosen one (I'm gonna need some kind of sign)
Vous êtes les élus (J'aurais besoin d'un signe)
If we all cry at the same time tonight
Si nous pleurons tous cette nuit, au même moment
 
Change the world !!!!
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K
En même temps, ça risquerait de leur rappeler qu'ils ne sont pas tous seuls, il ne faudrait tout de même pas gâcher leur précieux petit monde personnel par des images de gens qui souffrent, quand même, ce serait un peu trop se soucier d'autrui, faut pas oublier de penser un peu à soi.
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M
Bref, tu as tout dit, j'ai rien d'autre à ajouter (je me demande si je ne vais copier-coller ton commentaire pour un prochain article.....je déconne) <br /> Par rapport aux choix personnels, j'ai de plus en plus l'impression qu'on en a de moins en moins.  Il y a tout le temps cette sorte de modèle à suivre dans la vie, la liste des il faut, you know? (il faut gagner du fric, il faut faire la fête, il faut avoir des amis, il ne faut pas être asocial etc....) Ce même modèle donne cet égocentrisme omniprésent comme tu dis, après on qualifie les personnes qui essaient de rappeler les injustices du monde de personnes chiantes, relous, gâcheuses d'ambiance..... 
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K
Je me demandais justement pourquoi Michael n'apparaissait pas dans ce clip ^^<br /> Quant à la théorie de la conspiration, pour moi il ne s'agit pas vraiment de conspiration, puisque ceux qui sont censés conspirer sont sûrement les mêmes que ceux qui dirigent, donc à part conspirer entre eux... x) Du coup on peut pas vraiment dire qu'ils conspirent contre nous, si on est au courant. Après, on peut dire qu'on subit, mais bon, comme tu dis, faut pas rejeter toute la faute là-dessus non plus. Parce que si on commence à dire que c'est les dirigeants qui font que nous sommes ce que nous sommes, ça voudrait dire qu'on aurait plus de choix pesonnels. Donc même si certaines personnes ne se rendent pas compte que, en effet, elles sont conditionnées, en principe, on peut tous agir selon nos propres choix.<br /> Et on peut également dire que ce manque de compassion est dû à cet égocentrisme omniprésent, grande spécialité humaine, mais a priori, même si on est tous égocentriques à un certain niveau, il y a quand même un moment où on peut s'en rendre compte et faire en sorte de penser un petit peu au reste. On pourrait certes partir du principe que si chacun pense à soi, chacun peut s'en sortir, mais il y a un truc qu'il faut pas oublier, c'est que tout le monde ne part pas sur un pied d'égalité, et c'est à ça que ça sert, la compassion, à aider ceux qui sont pas parti du même pied que nous. Parce que sinon, c'est sûr, on pourrait dire "t'avais qu'à faire ce qu'il fallait", mais parfois on n'y peut rien, mais les autres si. Et faut bien se dire aussi que si on devait se retrouver dans le cas de ceux qui ont besoin d'aide, eh ben on serait bien content que les autres nous montrent de la compassion. Même si se mettre à la place des autres, c'est pas toujours rigolo. Mais ça l'est toujours plus que d'être la personne qui a besoin de cette compassion.
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