Tête en bras, sous mes défroques
Je m'édifie du noir une bicoque
Je revis ma genèse, celle de celui
Dont l’ethnie jouit d'un bel usufruit
Usufruitier à mon aurore d'un bouc
Je me laisse pousser sa barbe cœur en touque
De l'anarchie à la haine que j'abjurais
Dans ces terres-là, il ne pouvait pâturer
Quelques boucs, de sottise, s'ornent
Voient du révoqué un brin de fête
L'herbe de ces terres aiguise leurs cornes
Misérables blancs-becs en perdent la tête
Ainsi fit signe le renard vireux
Phytophage vous êtes, ô piètre vision
Dérision digne d'un encéphale cireux
Quel cirque niais seyant à révision !
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Bouc en cœur, sans pébroque
Je m'égosille muet, mouillé des loques
De l’intempérie ne rendant point sourire
Du bouc qui souffre pour guérir
Sensé et veillant à me voir ravi
En selle, assaillant sous une averse
Des pensées voulant priver de la vie
Et celles souillant le chemin de traverse
S'entama le duel du plus aiguisé
Des crocs à tort et des cornes attisées
Les chaos choraux aux œuvres creuses
Aux cœurs corrompus, à crève preuse
Ainsi vint l'ancre de salut
Tenu du huitième vermoulu
Funambule dans ma quête d'apôtre
Je guette ma perte, celle des autres
Texte, Dessin et Montage par MJKoP77© Tous droits réservés